A l’initiative de l’évêché

« L’archevêque de Poitiers invité à donner une conférence »

Archevêque de Poitiers, Mgr Pascal Wintzer donnera une conférence « grand public » à Saintes jeudi 20 mars 2014. Thème abordé : « Eduquer dans une société sécularisée et pluriculturelle ».



Pour les chrétiens de Chevanceaux...

"Rendre les cérémonies accueillantes"

Pour les chrétiens de Chevanceaux (canton de Montlieu-la-Garde, sud de la Charente-Maritime), dans le cadre du chantier Educ'Avenir 17, il est important que les paroissiens vivent les cérémonies de baptêmes, mariages et obsèques comme des évènements. Voici leurs propositions pour qu’ils  trouvent des prolongements dans la vie paroissiale :
- Rencontrer de jeunes mariés et baptisés
- Leur offrir un abonnement d’un an journal paroissial
- Rendre les cérémonies accueillantes (en les magnifiant par le respect du rituel)
- Travailler avec un animateur de catéchisme qui sache faire partager la parole
- Rencontrer les jeunes, et leur offrir un abonnement de quelques mois au journal l’1visible.
(Plus de renseignements : cliquez ici)

Les propositions des chrétiens de Clérac (canton de Montguyon, sud de la Charente-Maritime)

" Réfléchir à des questions concernant la famille"

Entre février et mai 2012, les paroissiens de Clérac (sud de la Charente-Maritime, près de Jonzac) ont organisé trois rencontres pour réfléchir aux questions suivantes : 
- Quel sens la famille a pour nous ? 
- Comment transmettre nos valeurs à nos enfants ? 
- Comment favoriser l’épanouissement de la vie familiale et la transmission de nos convictions dans notre secteur pastoral ? (Plus de détails : cliquez ici)

Les propositions des chrétiens du groupement de paroisses de Châtelaillon-Plage

« Mettre en place une équipe pour accueillir les nouveaux arrivants »

Comment accueillir les nouveaux arrivants dans la communauté chrétienne ? 


Voici quelques idées : 

  • Mettre en place une équipe d’accueil et être visibles en tant que chrétiens au Forum des associations. Cette équipe fera le nécessaire pour que la rencontre soit utile et conviviale. Il faut aussi prendre en charge les enfants.
  • A la fin de la messe, une personne de cette équipe se place sur le dernier banc et brandit une pancarte « Accueil ». Vient qui veut. 
  • Un cahier qui reste à la sacristie permet à la personne de l’équipe présente à la messe permet de relever les coordonnées des personnes accueillies. 
Mais aussi… 
  • Essayer de faire passer des infos paroissiales dans le journal de la commune.
  • Organiser des rencontres informelles sur différents thèmes de société susceptibles d’intéresser des personnes qui ont un lien distendu avec la paroisse. (Ex : d’abord la mort, le divorce, la fin de vie, le handicap, le pardon, etc. Dans un second temps : l’œcuménisme, les religions, l’éducation à la sexualité chez les jeunes, etc.)

Les propositions des chrétiens de Clérac (canton de Montguyon, sud de la Charente-Maritime)

« Témoigner davantage en tant que chrétiens»

• Témoigner davantage par notre manière de vivre et nos positionnements sur les grands problèmes de notre temps : injustice, pauvreté, violence, non-respect des personnes et de la vie…

• Envisager des rassemblements familiaux, conviviaux, comme cela s’est déjà fait à la chapelle Croix-Gente de Montendre, avec un grand succès.

Educ'Festiv : le bilan

Environ 1300 personnes ont participé à Educ’Festiv dimanche 3 juin à l’abbaye de Sablonceaux. 
Cliquez ici pour en savoir plus 

Educ'Festiv ?


RASSEMBLEMENT

Educ’Festiv, une immense fête pour les familles

Dimanche 3 juin, l’abbaye de Sablonceaux accueillera Educ’Festiv. Un rassemblement diocésain, festif, original, autour du thème de l’éducation. Au moins 2500 personnes de toutes les générations sont attendues. Rejoignez-les !



Jeux, rencontres, rallyes, temps spirituels, célébration, tournois, concerts… Une chose est sûre : avec son programme à donner le tournis, Educ’Festiv n’aura pas de mal à séduire un public « extra large ».

Un public familial, de moins de 7 à plus de 77 ans, est en effet attendu à ce grand temps fort diocésain programmé le dimanche 3 juin à l’abbaye de Sablonceaux, près de Saujon. Un rendez-vous original, qui devrait réunir pas moins de 2500 personnes.

« Ce sera un grand rassemblement de toutes les générations où tout le monde trouvera sa place », promet Sébastien Beau, secrétaire général du diocèse et initiateur de cet événement.

Trouver sa place ? Comprenez s’amuser, rencontrer du monde, échanger, se ressourcer sur le plan spirituel, prier, mais aussi réfléchir « au thème de l’éducation », précise encore ce diacre permanent et père de famille, qui prépare l’évènement avec une 30e de personnes depuis plus d’un an.  

Education ? Le festival s’inscrit en effet dans le cadre d’Educ’Avenir 17, chantier d’Eglise consacré à l’éducation. Il est l’un des six chantiers de « Baptisés, semeurs d’Evangile », la démarche diocésaine qui guidera les catholiques de Charente-Maritime jusqu’en 2014.

Educ’Festiv, ce sera plusieurs espaces d’animation, des villages miniatures matérialisés par de grandes tentes décorées. Quatre correspondront aux thématiques d’Educ’Avenir 17, à savoir : la famille, la citoyenneté, la vie affective et la transmission des valeurs.

Un espace spirituel invitera au recueillement. Un stand communication proposera de pratiquer le reportage photo et vidéo. Enfin, un grand chapiteau capable d’abriter tous les participants sera le théâtre d’une célébration présidée par Mgr Bernard Housset, évêque de La Rochelle et Saintes, de spectacles et de concerts.

Un grand temps fort pour diocèse à ne manquer sous aucun prétexte !

Olivier Seigneurin
De 10 h à 17 h. Célébration à 16 h. Buvette et restauration sur place. Accueil bébés prévu.
Entrée libre.
Cliquez ici pour télécharger le tract : face extérieure, et face intérieure.
Renseignements : www.facebook.com/educavenir17  -  www.semeurs.fr



Pour réfléchir en s'amusant

Le « Cahier familial de réflexions et de jeux»? 

Un très bon moyen d’avancer dans le chantier diocésain « Educ’Avenir 17 ».
Ce cahier mis au point par Marie-Christine Denis (de La Rochelle sud) invite les familles à jouer et réfléchir autour du thème de l’éducation. 
Il s’adresse en priorité aux parents dont les enfants suivent un parcours de foi.
Les liens en dessous de la couverture en couleur vous permettent de visualiser, télécharger et imprimer ses différentes parties. 



Cliquez ici pour télécharger la couverture
Cliquez ici pour télécharger la 1ère partie du document
Cliquez ici pour télécharger la seconde 2e partie du document
La parole est libre sur la page Facebook d'Educ'Avenir 17.
Venez la visiter, échanger, donner votre avis ! 


http://www.facebook.com/educavenir17

Message audio de Mgr Housset

« Se retrouver pour réfléchir sur notre responsabilité d’éducateurs »


Ce message audio détaille et complète le précédent message vidéo. 
Cliquez sur la photo.
Durée : environ 10 mn. 


Mgr Bernard Housset, évêque de La Rochelle et Saintes.Photo : Service communication, diocèse 17.

Réalisation : RCF 17 (podcast). Janvier 2012.

Edito du père Braud paru dans le journal paroissial Souffle nouveau de Jonzac. Numéro de février 2012

"La famille est au cœur de la vie de chacun"

Le père Emile Braud est curé de Jonzac, doyen de la Haute Saintonge (paroisses de Archiac, Jonzac, Mirambeau St Martin, Montendre, Montlieu, Saint-Aigulin, SaintGenis St Fort) et membre du Comité de pilotage de la démarche diocésaine). 

Parents, grands-parents, frères, sœurs… qu’elle soit nombreuse ou mono parentale, la famille est au cœur de la vie de chacun. Et si l’on ne choisit pas ses ancêtres, il faut bien s’en accommoder. Quelles sont les mutations des liens filiaux ? Comment affronter les secrets qui hantent souvent les foyers le plus unis ? Comment conserver calme et harmonie à la maison J ?
Les familles d’aujourd’hui ne ressemblent plus du tout à celles du siècle dernier. Les couples ont moins d’enfants, les mères travaillent et le rythme du foyer est totalement différent. Sans oublier les séparations et les divorces de plus en plus nombreux qui multiplient le nombre de familles monoparentales.
Une famille heureuse, cela s’entretient au quotidien ! Mais comment préserver le calme sous le toit familial ? Les réunions de familles sont-elles incontournables pour resserrer les liens ? Si chaque foyer possède son propre mode de fonctionnement et ses habitudes, quelles clés permettent une vie harmonieuse de père en fils et de mère en fille ?

Quatre pistes de réflexion qui vont conduire au rassemblement Educ’Festiv :

1)     Donner du sens à la vie familiale : Qu’est-ce que ça veut dire « vie de famille » ? Quels sont nos objectifs, nos repères dans la vie familiale ? A quoi tenons-nous ? Qu’est ce qui fait vivre la famille ?
2)     La famille dans la société : quelle place y est donnée ? Quelle place y prenons-nous ? La citoyenneté…
3)     La vie affective : les sentiments, l’amour, tout un enjeu et pas à n’importe quel prix ! Comment éduquer et développer cette vie affective autant chez les adultes que chez les jeunes ?
4)     Transmettre les valeurs qui nous semblent essentielles : celles du travail, du service, de la foi, de la morale, de la joie, du respect…

La famille nous tient tellement à cœur. Elle est dans notre peau. Elle est notre vie. L’Eglise porte ce souci depuis toujours d’accompagner les familles pour grandir en humanité à la lumière de la Parole de Dieu et de l’expérience des chrétiens dans les siècles où nous vivons. La famille dépend de nous, mais de « nous ensemble », en Eglise, en société aujourd’hui avec toutes les générations.
La famille est un lieu de l’évangélisation par la Parole et la manière de vivre au quotidien. Vivre et apprendre sans cesse la vie de famille. Eduquer, c’est le chantier toujours inachevé de chacune de nos vies.
Que chacun se répète à soi-même et redise à son proche cette parole que le prophète met sur les lèvres de Dieu père : « Tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t’aime. » (Isaïe 43, 29).

Rappel : quelques initiatives dans notre diocèse

Le document dont voici le lien vous guidera dans vos réflexions : http://www.catholique-larochelle.cef.fr/IMG/pdf/Educ.pdf 
N'hésitez pas à en prendre connaissance.


Donner du sens à la vie familiale : 

- Les week-ends à l’abbaye de Sablonceaux tout au long de l’année proposés par la communauté du Chemin neuf (http://www.chemin-neuf.fr/?set_language=fr&cl=fr), avec des temps en couple, d’enseignement et de partage, occasions privilégiées pour bâtir son couple et sa vie de famille.

- La préparation au mariage essaie, avec les couples eux-mêmes de proposer la foi à ceux pour qui ce n’est rien, approfondir la foi avec ceux qui ont un peu ou beaucoup de cheminé et témoigner de l’amour vécu, avec ses joies et ses difficultés, au jour le jour dans la vie du couple.

- De nombreuses initiatives sont prises en direction des parents (groupes de paroles, conférences) ; des personnes séparées (entretiens individuels, animations de week-ends) ; des personnes qui vivent le passage à la retraite.

Donner du sens à la citoyenneté :

Avec les Chrétiens en monde rural (CMR) :
- Quelques expériences proposées en Charente-Maritime autour du développement durable, le vivre-ensemble, le vote comme acte citoyen, vivre des vacances en se formant pour être acteur dans la société.
- Produire et consommer durable : rencontres et témoignages d’agriculteurs engagés dans une démarche de production raisonnée, biologique, de proximité et réflexion sur nos manières de consommer.
- Informer tous les citoyens sur un enjeu important pour l’alimentation et la santé de demain ou bien sur les brevets déposés sur le vivant. Entre ruraux de souche et nouveaux arrivants, relever le défi du vivre ensemble.

- Avec l’ACE (Action catholique des enfants), les enfants partagent leurs préoccupations, leurs joies, leurs peines, ils essaient de comprendre le monde avec un esprit critique. Ils s’éveillent à la citoyenneté dans l’esprit de la Convention internationale des Droits de l’enfant (Cide). L’enfant et l’entre eux des enfants deviennent le lieu et le temps de l’expérience de la rencontre de Jésus-Christ à travers des valeurs humaines comme l’accueil de la différence, le partage, la solidarité….


Donner du sens à la vie affective :

- Pour les personnes en difficultés conjugales, entretiens individuels ou en couple de conseil conjugal ; intervention de conseillers conjugaux dans les écoles sur la sexualité et la vie affective ; accompagnement des femmes qui ont vécu un avortement.

Donner du sens à la transmission :

- Scoutisme : mouvements d’accompagnement des jeunes à l’auto-éducation.
- Chantiers d’éducation : lieu d’écoute, d’échange et de partage entre parents sur les questions d’éducation.
- De nombreuses propositions de formation, de vie en équipe, de mouvements pour faire grandir la vie spirituelle (retraites dans la vie, aumôneries, catéchèse, etc.)

Notre démarche diocésaine a mûri spirituellement

Notre démarche diocésaine a mûri spirituellement par la méditation de trois paraboles évangéliques sur la semence durant le Carême et/ou le temps pascal. Elle a bénéficié d’une préparation soignée, grâce à tous ceux et celles qui y ont contribué et dont le travail a été coordonné par notre comité de pilotage diocésain.

Elle a été publiquement lancée durant une belle célébration de la Parole  de Dieu, en fin d’après-midi de l’Ascension. Elle va maintenant prendre son essor dans nos paroisses et doyennés, mouvements et services, établissements catholiques d’enseignement et groupes divers. Nous sommes à pied d’œuvre, en sachant que c’est en forgeant qu’on devient forgeron.

Au fur et à mesure de notre marche, nous allons prendre conscience de dynamismes réels, nous heurter à des obstacles imprévus, ressentir des appels nouveaux de l’Esprit Saint, tout en lui demandant de féconder nos actions et d’étoffer notre communion diocésaine. Pour l’instant, répondons à quelques questions.

Combien de temps durera la démarche ?

Au moins trois ans. Pour qu’elle s’enracine dans chacun des trois sacrements d’initiation : baptême, confirmation, eucharistie. Et pour que les six chantiers soient réalisés de manière solide et non pas superficielle.

L’intérêt des groupes qui ont "parlé la Parole", c’est-à-dire ont médité des textes bibliques montre que les catholiques sont de plus en plus poussés à prendre appui sur la Parole de Dieu.

Comme l’écrit Benoit XVI dans son exhortation Verbum Domini, « l’Eglise est fondée sur la Parole de Dieu ; elle en naît et en vit. Tout au long de son histoire, le peuple de Dieu a toujours trouvé en elle sa force et, aujourd’hui encore, la communauté ecclésiale grandit dans l’écoute, dans la célébration et dans l’étude de la Parole de Dieu ».

Certains n’ont pas hésité à inviter à ces groupes des personnes qui ne sont pas pratiquantes de l’Eucharistie. Elles ont manifesté un réel intérêt pour ce partage de la Parole. Pourquoi ne pas renouveler ces invitations et les ouvrir à d’autres personnes, pour méditer les nouvelles fiches qui vont être proposées sur le baptême ?

Trois ans ne seront pas de trop. Il faut du temps à chacun de nous pour découvrir et goûter la Parole de Dieu. Il faut de la persévérance pour qu’elle germe dans la bonne terre (cf. évangile du 15ème dimanche). Il faut de la patience pour ne pas arracher l’ivraie avant le temps prévu (cf. évangile du 16ème dimanche). Respectons les rythmes de croissance du Corps du Christ.

Est-ce que six chantiers, ce n’est pas trop compliqué ?

Certains peuvent avoir cette impression en feuilletant la brochure qui les présente. Mais nous voulons que le plus possible de catholiques se laissent ensemencer par l’Evangile pour le semer autour d’eux.
Un seul chantier n’est donc pas suffisant pour que chacun s’y engage avec joie et intérêt. Il en faut pour tous les goûts.

D’autant que notre société est pluraliste dans tous les domaines, les gens sont de plus en plus habitués à choisir. La pédagogie du choix s’est généralisée. C’est par une action choisie librement que l’on grandit en responsabilité et que l’on prend confiance en soi. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans l’Eglise ?

Si le chantier est imposé d’en haut, de manière centralisée, le nombre de personnes qui y participeront sera restreint. Si le chantier est choisi librement, davantage y contribueront de manière responsable.

L’histoire de l’Eglise montre que, chaque fois qu’elle a succombé au centralisme, c’est au détriment de sa vitalité. Par contre, quand l’autorité fait confiance aux initiatives multiples, les membres du Corps ecclésial font preuve de dynamisme apostolique.

Plus il y aura d’initiatives dans la réalisation des chantiers, plus l’objectif de la démarche diocésaine sera atteint. Le rôle de ceux et celles qui assurent une responsabilité de gouvernance dans les lieux et groupes d’Eglise et dans le comité de pilotage diocésain est d’assurer une coordination et une régulation des constructions des chantiers. Ainsi, par exemple, pourra-t-il y avoir, pour deux chantiers choisis la même année, un laissé à la libre initiative et l’autre commun à la paroisse, au doyenné, au mouvement ou au service.

Tous les baptisés sont-ils capables d’être semeurs d’Evangile ?

A cette question, notre foi nous fait répondre oui, sans aucun doute. Malgré des apparences contraires. Car le baptême, comme le rappelle Jean-Paul II dans son exhortation "Les fidèles du Christ laïcs", « nous fait naître à la vie d’enfants de Dieu, il nous unit à Jésus-Christ et à son Corps qui est l’Eglise, il nous confère l’onction dans l’Esprit-Saint en faisant de nous des temples spirituels » (n°10).

Certes, un certain nombre de baptisés ne veulent pas prendre au sérieux le sacrement qu’ils ont reçu à leur naissance ou quelques années plus tard. Mais tous ceux qui le désirent ont la capacité d’être responsables d’initiatives pour être missionnaires. A condition qu’on leur fasse confiance et qu’on leur en donne les moyens, par une formation adaptée. Nier la responsabilité possible des baptisés, c’est nier le don de Dieu. Car celui-ci est toujours une tâche à accomplir.

Bien entendu, nous sommes tous tentés par la force d’inertie. Dans l’Eglise comme dans la société.
Le père Bruno Chenu le constate avec humour, dans son livre "L’urgence prophétique", en reprenant une citation de Paul : « Maintenant ces trois réalités demeurent la foi, l’espérance et la charité mais la plus grande des trois, c’est le statu quo » (p.153).

Mais l’Esprit-Saint est plus fort que nos inerties. Il peut transformer « des pierres en enfants d’Abraham » (cf Mt 3,9). Il peut nous transfigurer pour que nous devenions, jour après jour, de véritables semeurs d’Evangile en nous et autour de nous. Que cette conviction nous anime en cette première étape de notre démarche.

+ Bernard Housset
Evêque de La Rochelle et Saintes

Notre démarche diocésaine a mûri spirituellement

Notre démarche diocésaine a mûri spirituellement par la méditation de trois paraboles évangéliques sur la semence durant le Carême et/ou le temps pascal. Elle a bénéficié d’une préparation soignée, grâce à tous ceux et celles qui y ont contribué et dont le travail a été coordonné par notre comité de pilotage diocésain.

Elle a été publiquement lancée durant une belle célébration de la Parole  de Dieu, en fin d’après-midi de l’Ascension. Elle va maintenant prendre son essor dans nos paroisses et doyennés, mouvements et services, établissements catholiques d’enseignement et groupes divers. Nous sommes à pied d’œuvre, en sachant que c’est en forgeant qu’on devient forgeron.

Au fur et à mesure de notre marche, nous allons prendre conscience de dynamismes réels, nous heurter à des obstacles imprévus, ressentir des appels nouveaux de l’Esprit Saint, tout en lui demandant de féconder nos actions et d’étoffer notre communion diocésaine. Pour l’instant, répondons à quelques questions.

Combien de temps durera la démarche ?

Au moins trois ans. Pour qu’elle s’enracine dans chacun des trois sacrements d’initiation : baptême, confirmation, eucharistie. Et pour que les six chantiers soient réalisés de manière solide et non pas superficielle.

L’intérêt des groupes qui ont "parlé la Parole", c’est-à-dire ont médité des textes bibliques montre que les catholiques sont de plus en plus poussés à prendre appui sur la Parole de Dieu.

Comme l’écrit Benoit XVI dans son exhortation Verbum Domini, « l’Eglise est fondée sur la Parole de Dieu ; elle en naît et en vit. Tout au long de son histoire, le peuple de Dieu a toujours trouvé en elle sa force et, aujourd’hui encore, la communauté ecclésiale grandit dans l’écoute, dans la célébration et dans l’étude de la Parole de Dieu ».

Certains n’ont pas hésité à inviter à ces groupes des personnes qui ne sont pas pratiquantes de l’Eucharistie. Elles ont manifesté un réel intérêt pour ce partage de la Parole. Pourquoi ne pas renouveler ces invitations et les ouvrir à d’autres personnes, pour méditer les nouvelles fiches qui vont être proposées sur le baptême ?

Trois ans ne seront pas de trop. Il faut du temps à chacun de nous pour découvrir et goûter la Parole de Dieu. Il faut de la persévérance pour qu’elle germe dans la bonne terre (cf. évangile du 15ème dimanche). Il faut de la patience pour ne pas arracher l’ivraie avant le temps prévu (cf. évangile du 16ème dimanche). Respectons les rythmes de croissance du Corps du Christ.

Est-ce que six chantiers, ce n’est pas trop compliqué ?

Certains peuvent avoir cette impression en feuilletant la brochure qui les présente. Mais nous voulons que le plus possible de catholiques se laissent ensemencer par l’Evangile pour le semer autour d’eux.
Un seul chantier n’est donc pas suffisant pour que chacun s’y engage avec joie et intérêt. Il en faut pour tous les goûts.

D’autant que notre société est pluraliste dans tous les domaines, les gens sont de plus en plus habitués à choisir. La pédagogie du choix s’est généralisée. C’est par une action choisie librement que l’on grandit en responsabilité et que l’on prend confiance en soi. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans l’Eglise ?

Si le chantier est imposé d’en haut, de manière centralisée, le nombre de personnes qui y participeront sera restreint. Si le chantier est choisi librement, davantage y contribueront de manière responsable.

L’histoire de l’Eglise montre que, chaque fois qu’elle a succombé au centralisme, c’est au détriment de sa vitalité. Par contre, quand l’autorité fait confiance aux initiatives multiples, les membres du Corps ecclésial font preuve de dynamisme apostolique.

Plus il y aura d’initiatives dans la réalisation des chantiers, plus l’objectif de la démarche diocésaine sera atteint. Le rôle de ceux et celles qui assurent une responsabilité de gouvernance dans les lieux et groupes d’Eglise et dans le comité de pilotage diocésain est d’assurer une coordination et une régulation des constructions des chantiers. Ainsi, par exemple, pourra-t-il y avoir, pour deux chantiers choisis la même année, un laissé à la libre initiative et l’autre commun à la paroisse, au doyenné, au mouvement ou au service.

Tous les baptisés sont-ils capables d’être semeurs d’Evangile ?

A cette question, notre foi nous fait répondre oui, sans aucun doute. Malgré des apparences contraires. Car le baptême, comme le rappelle Jean-Paul II dans son exhortation "Les fidèles du Christ laïcs", « nous fait naître à la vie d’enfants de Dieu, il nous unit à Jésus-Christ et à son Corps qui est l’Eglise, il nous confère l’onction dans l’Esprit-Saint en faisant de nous des temples spirituels » (n°10).

Certes, un certain nombre de baptisés ne veulent pas prendre au sérieux le sacrement qu’ils ont reçu à leur naissance ou quelques années plus tard. Mais tous ceux qui le désirent ont la capacité d’être responsables d’initiatives pour être missionnaires. A condition qu’on leur fasse confiance et qu’on leur en donne les moyens, par une formation adaptée. Nier la responsabilité possible des baptisés, c’est nier le don de Dieu. Car celui-ci est toujours une tâche à accomplir.

Bien entendu, nous sommes tous tentés par la force d’inertie. Dans l’Eglise comme dans la société.
Le père Bruno Chenu le constate avec humour, dans son livre "L’urgence prophétique", en reprenant une citation de Paul : « Maintenant ces trois réalités demeurent la foi, l’espérance et la charité mais la plus grande des trois, c’est le statu quo » (p.153).

Mais l’Esprit-Saint est plus fort que nos inerties. Il peut transformer « des pierres en enfants d’Abraham » (cf Mt 3,9). Il peut nous transfigurer pour que nous devenions, jour après jour, de véritables semeurs d’Evangile en nous et autour de nous. Que cette conviction nous anime en cette première étape de notre démarche.

+ Bernard Housset
Evêque de La Rochelle et Saintes

Quelle préparation spirituelle pour la démarche ?

Après des mois de préparation soignée et avant le lancement officiel de notre démarche diocésaine, les catholiques qui l’ont voulu, s’y sont préparés spirituellement. 500 groupes environ ont médité trois paraboles évangéliques de la semence, selon un schéma préparé par le service diocésain de l’animation spirituelle.

Ce service a proposé aux animateurs de groupes de lui renvoyer une feuille d’évaluation. Une cinquantaine, à ce jour, l’ont fait. C’est une proportion importante, qui montre qu’un tel partage de
la Parole de Dieu a suscité un réel intérêt.

Je vous livre les appréciations de quelques groupes, disposées selon le plan proposé :

Un appel pour notre communauté

« Recevoir la semence et la transmettre aux autres en espérant que ça portera du fruit un jour. »

« Se sentir responsables de l’évangélisation dans tous les milieux de vie qui sont les nôtres. Après un temps d’enfouissement, ne pas craindre de se rendre visibles. Ne pas se dérober à ceux qui cherchent des témoins... Le terreau où germe la graine est aussi ce qui a pourri, ce qui s’est décomposé.
Nos échecs, nos renoncements, notre histoire, souvent chaotique, constituent ce terreau. Rester confiants en la cohérence de la Promesse divine. »

« Oser appeler, oser demander pour inciter les uns ou les autres à s’impliquer (voisins, famille). »

« Ces paraboles nous invitent à avoir foi dans le Semeur, en la puissance de sa seule Parole ... Si nous voulons être missionnaires, il nous faut d’abord consentir à nous laisser ensemencer nous-mêmes. »

« Que notre communauté, le secteur, suscitent des moyens concrets et adaptés pour que les nouveaux baptisés se sentent bien dans la famille qu’est l’Eglise. »

« Un appel à semer auprès des jeunes générations. »

 
Un appel pour notre Eglise diocésaine

« Trouver en chacun de nous la bonne terre. »

« Nous nous apercevons que nous ne sommes pas "ouverts" sur l’Eglise diocésaine. Faisons un effort dans la communication pour savoir ce qui existe ailleurs : Maisons d’Evangile, Jeudis de Burie, Glorious, etc. Participons davantage aux rencontres diocésaines proposées. »

« Nous avons à faire des efforts pour travailler ensemble dans nos paroisses. L’unité dans la diversité. »

« Oser mettre en priorité la Parole de Dieu. »

« Que notre Eglise soit proche de tout homme, en particulier des plus petits. Qu’elle soit inventive dans la communication entre tous. »

« Une sépulture chrétienne, en rural surtout, amène beaucoup de monde à l’église. Nous avons comparé cette assemblée à un champ avec du bon grain et de l’ivraie. Nous devons nourrir le tout avec plus de soin que jamais et laisser Dieu essayer de transformer quelque ivraie en bon grain. »

« Qu’elle nous propose toujours des rencontres (pèlerinages, actions) où nous grandissons ensemble. »
Une prière d’action de grâce ou de demande


« Merci au diocèse de nous permettre de réfléchir ensemble à la Parole de Jésus. »

« Pendant 1h30, nous sommes sortis de notre isolement pour qu’ensemble, éclairés par l’Esprit, nous puissions nous convaincre de l’importance des semailles. Celui que ne sème pas est vide d’espérance. Celui qui sème n’est pas assuré des récoltes mais il peut être porté par l’espérance. »

« Transformer la Terre aride en bonne terre. Oser se présenter comme chrétien. La foi doit être accessible à tous. »

« Merci pour ces groupes "semeurs d’Evangile" qui se constituent. Merci pour l’incarnation du Seigneur "semence dans notre terre". Demandons d’accueillir le grain et d’être toujours plus attentifs et compréhensifs. »

« Merci, Jésus, pour ce groupe de réflexion. Nous reconnaissons les bienfaits dont Tu nous combles. Que ton Esprit nous aide à partager ce que nous recevons de toi et à être de bons semeurs. »

« Merci, Seigneur, pour ces rencontres qui fortifient notre foi. Ce partage qui nous aide à grandir ensemble. Ce temps passé avec toi. Ensemble la moisson sera plus facile. »

De telles évaluations sont fort encourageantes pour le déroulement de notre démarche diocésaine et sa fécondité missionnaire. Car celle-ci est assurée par le Christ qui, grâce à son Esprit, envoie ses baptisés pour Le faire connaître et aimer. Et c’est par sa Parole et ses sacrements qu’Il s’unit à tous ceux et celles qui veulent bien L’écouter et Le recevoir.

Peu à peu, les catholiques vont se rendre compte de l’importance de parler la Parole en petits groupes. Cette manière de faire enrichira peu à peu l’accueil de l’homélie dominicale, durant laquelle le prêtre ou le diacre commente les textes bibliques. Ceux-ci seront mieux perçus et approfondis par les fidèles.

N’hésitons pas à inviter largement à ces groupes de Parole. Ouvrons-les à des personnes qui, sans venir à la messe, sont en recherche spirituelle.

Notre démarche va s’échelonner sur trois ans. Chaque année, des fiches spirituelles présenteront, à tour de rôle, les trois sacrements d’initiation : Baptême, Confirmation et Eucharistie.

Ainsi, la mise en œuvre des six chantiers aura comme fondement le cœur de notre foi au Christ Vivant.

+ Bernard Housset
Evêque de la Rochelle et Saintes

Pourquoi une démarche diocésaine ?

Notre diocèse a été marqué par plusieurs réalisations communes d’envergure. Avec Mgr Favreau, ce fut « Chemins d’Avenir ». Mgr David lança « Au souffle de l’Esprit-Saint, cap sur l’an 2000 ». Le synode, à l’initiative de Mgr Pontier, continue de porter ses fruits, comme les escales synodales de 2008 en ont pris la mesure.

Ces derniers mois, peu à peu, a mûri le projet d’une nouvelle démarche diocésaine, dans plusieurs instances : conseil épiscopal, conseil presbytéral, conseil pastoral diocésain.

L’année 2010/2011 sera celle de sa préparation par tous ceux et celles qui voudront bien y adhérer dans les paroisses, doyennés, mouvements et services. Car chacun de ceux-ci pourra y trouver son compte en fonction de ses capacités et de ses compétences et répondre à l’appel du Seigneur formulé au baptême.

Contenu de cette démarche 

D’ailleurs, pas mal d’éléments de cette démarche ne sont pas nouveaux. Car ils concernent la mission durable de l’Eglise. Les éléments nouveaux s’inscrivent eux aussi dans cette mission que l’Eglise essaie d’assurer depuis la première Pentecôte. Il ne s’agit pas de réaliser des choses en plus, il s’agit de les mener ensemble, en commun, en Eglise diocésaine.

Car la communion est nécessaire pour que la mission soit fructueuse, même si elle n’est jamais facile. Chacun de nous a souvent tendance à s’installer à son compte, à devenir propriétaire de son ministère ou de sa charge ecclésiale, à se replier sur lui-même. Six chantiers constituent le contenu de cette démarche d’évangélisation. Ils s’inscrivent de manière équilibrée dans les trois axes de la mission :

Annoncer le Christ :

- Renouveler les pédagogies de la proposition de la foi dans le dynamisme d’Ecclesia 2007 (par exemple catéchèse intergénérationnelle, première annonce, etc.)
- Ré-évangéliser le sens de Noël.


Célébrer le Christ :

- Stimuler la préparation et la célébration du sacrement de Baptême comme un temps privilégié pour accéder au cœur de la foi.
- Idem pour le mariage.

Servir la société au nom du Christ :

- Partager des expériences de responsabilité éducative (initiative du conseil pastoral diocésain).
- Diaconia 2013 : servons la fraternité (initiative du conseil national pour la solidarité) pour que les personnes en situation de précarité ou de marginalité soient considérées par et dans nos communautés catholiques et de manière plus conviviale.
Des équipes préparent un dossier sur chacun des six chantiers. Disponibles dans quelques semaines, ils permettront aux paroisses, doyennés, mouvements et services de s’approprier la démarche et d’y contribuer. Quatre étapes baliseront l’itinéraire de chaque dossier :


- Argumentaire et convictions pastorales
- Présentation de quelques expériences déjà vécues dans le diocèse
- Invitation à faire le point : où en est notre communauté ?
- Comment faire un pas de plus, continuer la route et avancer ?


Après neuf mois de préparation, le lancement pourrait débuter officiellement le jeudi de l’Ascension.

Préparation spirituelle d’abord
Les chantiers ne feront pas progresser l’évangélisation s’ils ne sont pas réalisés par des personnes de plus en plus unies au Christ grâce à son Esprit-Saint et prenant appui en permanence sur la Parole de Dieu.

Des fiches sont en cours de réalisation par une équipe constituée, comme il convient, autour du service d’animation spirituelle. Elles seront articulées sur le thème de la semence (paraboles du semeur, du sénevé, du bon grain et de l’ivraie, du grain de blé qui meurt pour devenir un bel épi, etc.). Cette simple énumération montre la richesse de cette réalité évangélique et la multiplicité des partages possibles de la Parole de Dieu entre membres de communautés.

Celles-ci pourront s’y aventurer soit durant le Carême, soit durant le temps pascal, soit durant ces trois mois, à la convenance de chacune. Il pourra y avoir aussi un regard éclairé par les communautés chrétiennes des Actes des Apôtres qui sont et seront toujours des références pour la vie ecclésiale.

Cette méditation en équipes s’inspirera bien entendu de l’expérience des Maisons de l’Evangile menée par certaines paroisses et de celle des équipes synodales qui n’ont pas été oubliées.

Visée de cette démarche

Elle est claire :

- Que les catholiques, à commencer par nous-mêmes, se laissent davantage ensemencer par l’Evangile en accueillant mieux la personne du Christ Ressuscité.

- Que davantage de catholiques de Charente-Maritime se sentent responsables de proposer le Christ vivant, à partir de leur expérience chrétienne, à des personnes qui cherchent un sens à leur existence et un salut actuel :
Ceux et celles qui frappent à la porte de l’Eglise à l’occasion de fêtes religieuses ou de deuils familiaux,
Ceux et celles qui demandent des sacrements,
Ceux et celles qui sont désireux de découvrir la source et le sommet de leurs engagements de solidarité.
Sans oublier les membres de la famille proche et élargie et les amis ou connaissances.
Si nous, chrétiens, nous ne semons pas l’Evangile, personne ne le fera. Le Christ compte sur nous pour être mieux connu et manifester son salut à chaque personne.

Cette démarche se réfère à notre baptême. Car ce sacrement primordial de la vie chrétienne ne se contente pas de transformer la personne qui le reçoit en fils ou fille de Dieu. Il lui confie une mission, comme tout sacrement. Une lettre pastorale que je publierai pour l’Avent le rappellera.

Evidemment une telle démarche s’échelonnera sur plusieurs années. Car toute évangélisation ou re-évangélisation demande du temps. Dieu n’est pas pressé. Il ne faut pas se bousculer mais donner du temps au temps. Surtout quand il s’agit d’une réalité aussi importante et vitale que l’accueil en Eglise de l’Amour et de l’Estime de la Trinité.

Faisons nôtre le conseil de l’apôtre Paul : « A semer trop peu, on récolte trop peu ; à semer largement, on récolte largement. Chacun doit donner comme il a décidé dans son cœur, sans regret et sans contrainte ; car Dieu aime celui qui donne joyeusement... Dieu qui fournit la semence au semeur et le pain pour la nourriture, vous fournira la graine, il la multipliera, il donnera toujours plus de fruit à ce que vous accomplirez dans la justice » (II Cor 9, 6-10).

Que Dieu donne du fruit à notre démarche diocésaine ! Nous confions celle-ci à Marie en son Assomption.

+ Bernard Housset
Evêque de La Rochelle et Saintes
15 aout 2010